Intégraux, semi intégraux, cross country, all mountain, enduro, il est devenu difficile de s’y retrouver dans toutes les catégories de casques de VTT. Nous avons décrypté toutes ces catégories afin de vous guider dans le choix du casque idéal.
La certification
Les critères pour le choix d’un casque sont nombreux, mais le premier à respecter est la certification du casque. Pour être vendu en Europe, un casque de vélo doit répondre à plusieurs critères parmi lesquels la résistance aux impacts frontaux, latéraux, obliques et la tenue sur la tête. Les résultats de ces tests en laboratoire permettent ensuite aux fabricants d’obtenir, ou non, les certifications nécessaires à la commercialisation du casque.
Généralement, les casques répondent à des normes internationales type EN/CE 1078 ou ASTM F1447, plus complètes que les normes nationales (NF). D’où l’absence de la norme NF sur bon nombre de casques disponibles sur le marché.
Mais il n’est pas toujours évident de trouver les certifications des casques, surtout lorsque l’on achète sur Internet. En cas de doute, le plus simple est de se fie à la renommée du fabriquant. Un casque estampillé Scott, Giro, Smith, Urge ou IXS sera obligatoirement certifié selon les normes internationales. Ces marques auraient trop à perdre en cas de manquement à la sécurité.
Le prix du casque est également un moyen facile d’éluder les doutes sur les produits. Un casque de VTT, hors grande surface spécialisée, est généralement vendu entre 50 et 300€. Un prix trop bas devra attirer l’œil et inciter à la vigilance, quitte à vérifier la présence des certifications dans le casque (sur une étiquette, un livret, …). Les grandes surfaces spécialisées comme Décathlon ne sont pas concernées par le problème du prix, celles-ci étant à même de produire des casques de qualité pour environs 30€ grâce aux volume produits chaque année.
Les familles de casques
Il existe deux grandes familles de casques : les intégraux et les « open face ». La première est constituée de tous les casques équipés d’une mentonnière rigide permettant de protéger le visage en cas d’impact. Le second regroupe tous les autres casques, quelle que soit la discipline pour laquelle ils sont conçus. Dans cette seconde famille, il existe de multiples sous catégories correspondant peu ou prou aux disciplines en vigueur aujourd’hui : Enduro, All mountain, XC, loisirs et route. Et même si tous ces casques répondent aux mêmes normes, ils ne protègent pas de la même manière. Un casque enduro sera beaucoup moins aéré et plus lourd qu’un modèle Cross Country mais il protègera mieux en cas d’impact. D’ailleurs, de nombreux adeptes de cross country n’hésitent pas à lorgner du côté des casques de route lorsqu’il s’agit de choisir un nouveau couvre chef.
Les modèles enduro et All Mountain se distinguent par leur plus grande surface de protection, en descendant entre autres plus bas sur l’arrière du crâne. Ils sont en outre équipés d’une visière permettant de les reconnaître au premier coup d’œil.
Si vous hésitez entre un casque intégral et un « open face », posez-vous une question toute simple : ai-je un VTT de descente ? Si oui, achetez un casque intégral, dans l’autre cas un casque open face est souvent suffisant, sauf pour certaines compétions.
Le Bell Super 2R et le Met Parachute sont tous les deux des casques de nouvelles générations censés offrir la protection d’un casque intégral et la ventilation d’un casque d’enduro. Le Bell mise sur une mentonnière amovible fixée au casque par des crochets. Le Met Parachute possède quant à lui une mentonnière fixe (que l’on peut quand même démonter mais à l’aide d’outils) très aérée afin de faciliter la respiration.
Ces deux casques ont été conçus pour répondre aux exigences des pilotes d’enduro qui souhaitent ou doivent porter un casque intégral en descente sans ses inconvénients lors des phases de pédalage sur le plat ou en montée.
La ventilation
La ventilation est l’un des caractéristiques principales à regarder lorsque l’on choisit un casque. Une ventilation efficace permet au pilote de garder son casque pendant plusieurs heures, même par forte chaleur, sans avoir la tête trempée. Sur la plupart des casques moyens de gamme, la ventilation décroît avec la protection, et inversement. Les espaces laissés ouverts pour créer les aérations fragilisent la coque du casque et nuisent à sa capacité d’absorption des chocs en cas d’accident.
Pour résoudre ce problème, Smith a développé deux casques où le polystyrène est remplacé par de l’aérocore : le Forefront et l’Overtake. Cette matière composée de tubes de polymère creux offre une excellente résistance à l’impact tout en offrant un excellent rapport protection / ventilation.
Les aérations et leur nombre ne sont pas les seuls indices permettant d’évaluer la ventilation d’un casque. De simples entrées d’air ne permettent pas à l’air de circuler dans le casque, empêchant par conséquent à l’air chaud et humide de s’échapper. Regardez la structure en polystyrène du casque : les modèles moyens et hauts de gamme sont généralement équipés de canaux creusés dans la matière afin de diriger l’air de l’avant vers l’arrière du casque. Cette conduite ainsi créée permet de chasser l’air chaud en le poussant vers l’arrière du casque.
Le poids
Le poids est la caractéristique la plus étudiée par les VTT-tistes. Comme en cyclisme, la quête de l’objet le moins lourd anime les discussions et les forums. Pourtant cette quête n’est pas inutile, pour les casques du moins. Il est vrai que le poids du casque joue un rôle important dans son confort. Plus le casque est lourd, plus les cervicales vont être sollicitées pendant la sortie, pouvant entraîner lors de longues sorties une douleur musculaire très gênante voire handicapante.
Comme pour les vélos ou les composants, plus le poids diminue plus le prix augmente. Car concevoir un casque léger, offrant un bon niveau de protection et bien ventilé requiert beaucoup de savoir faire. Seule certaines marques, réellement spécialisées dans le casque parviennent à concevoir des produits répondant à ces trois critères.
Le confort
Le confort d’un casque est une donnée subjective, chacun ayant une morphologie de crâne particulière. Lors de la conception des casques, les fabricants utilisent des bases de données répertoriant de nombreuses morphologies de crâne. L’objectif consiste ensuite à faire coïncider le moule du casque avec le maximum de morphologies. C’est pourquoi certains modèles peuvent paraître étonnement confortable et d’autres absolument inconfortables.
Par ailleurs, la profondeur du casque (écart entre les oreilles et le haut du crâne) n’est pas identique sur tous les modèles, certaines personnes ayant un crâne plus haut que les autres. Un casque adapté au crâne doit arriver environ deux centimètres au dessus des sourcils.
Le confort repose également sur le choix de la bonne taille de casque. Même si de nombreux modèles sont maintenant équipés d’une molette de réglage du tour de tête, le plus sûr est de mesurer la circonférence de son crâne avant de commander son casque. Les marques ainsi que les revendeurs mettent souvent à disposition des clients des indications sur le tour de tête recommandé en cm pour chaque taille de casque. Pour obtenir cette donnée, vous devrez mesurer la circonférence de votre crâne avec un mètre ruban souple ou une ficelle que vous enroulerez autour de votre crâne en passant au dessus des oreilles et des sourcils. Si le chiffre trouvé tombe à cheval entre deux tailles, prenez la taille du dessous, les casques ayant tendance à se détendre de quelques millimètres à l’usage.
Pourquoi une telle différence de prix ?
Les casques de VTT sont pour la plupart vendus entre 50 et 300€. Cet écart de prix s’explique par la technologie employée pour la construction comme l’insert de fibres d’Aramid ou de carbone dans le polystyrène ou le type de protection utilisée (simple densité, double densité ou Aerocore). Certaines options comme le système MIPS peuvent encore venir alourdir la note. Ce système basée sur une coque interne du casque montée sur roulement pour accompagner le casque dans sa rotation sur la tête en cas de chute est développée par une société tierce. Les fabricants souhaitant l’intégrer à leurs casques doivent donc se procurer ce système ce qui se répercutera ensuite sur le prix de vente final.
Viennent ensuite les divers accessoires comme les fixations pour caméras, masques, les boucles de fermeture magnétiques ou les détails de finition. Les modèles hauts de gamme sont souvent équipés d’un liseré en plastique pour protéger le chant en polystyrène (juste sous la coque en plastique rigide). Ce simple détail de finition, permettant d’affiner le look et de protéger le look impose une étape supplémentaire de fabrication et donc un surcoût pour le client.
Vous savez maintenant tout sur le casque de VTT, vous pouvez donc vous lancer dans la quête du modèle parfait. Couleurs, poids, ventilation, confort, toutes ces données sont à prendre en compte, mais comme pour un VTT, le feeling doit l’emporter. Un casque vous suivra pour trois saisons maximum car il est recommandé de le changer tous les trois ans ou après chaque chute. Autant faire en sorte que ces trois années en votre compagnie soient agréables.